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Article Le Télégramme du 27 novembre 2022

 Pour ceux qui avaient encore des doutes, et ceux qui sont convaincus d'appartenir au Club Sportif Riécois.

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Pourquoi marcher est-il (vraiment) bon pour la santé ? 

Laura Baudier le 27 novembre 2022 à 08h05image-20230215194232-1.jpegNul besoin de d’équipements particuliers pour marcher, mis à part des chaussures confortables et adaptées à l’endroit où vous marchez. (Photo Le Télégramme)

Beaucoup moins intense que la course à pied, la marche n’en demeure pas moins une activité physique aux nombreux bénéfices pour la santé, physique ou mentale. On fait le poin

  • 1 La marche, « c’est bon pour tout ! »

Pour le Dr Frédéric Schnell, cardiologue au CHRU de Rennes au service médecine du sport, la marche, « c’est bon pour tout. » Le ton est donné ! « De manière générale, l’activité physique, quelle qu’elle soit, est bonne pour la santé. Pratiquer une activité, ce n’est pas juste dépenser des calories, cela génère plein de réactions au niveau de l’organisme », assure le spécialiste. Ainsi, la marche a, notamment, des effets bénéfiques pour le cœur : « Elle permet de faire baisser la fréquence cardiaque et la pression artérielle », indique le Dr Schnell. Mais ce n’est pas tout : « La marche est également très bonne pour le bilan lipidique [NDLR. la pratique d’une activité physique permet de diminuer le taux de cholestérol LDL, le « mauvais cholestérol »], pour le système endocrinien, elle permet aussi de réduire les risques de cancers, et c’est très bon pour tout ce qui est musculo-squelettique, etc. », poursuit-il. Un avis partagé par le Dr Christelle Pons, médecin MPR (Médecine Physique et de Réadaptation) au CHU de Brest : « C’est bon aussi pour tout ce qui est osseux et la marche est un élément préventif contre le diabète.

  • 2 La marche, un allié pour la santé mentale

Les bénéfices de la marche ne s’arrêtent pas au corps : « Ça joue également au niveau neurologique car quand on marche, on libère des hormones de bien-être, ça joue sur la dopamine ; être un peu dehors permet donc de lutter contre la dépression par exemple », indique le Dr Schnell. Même son de cloche du côté du Dr Pons : « De nombreuses études ont montré que l’activité physique régulière procurait un bien-être psychologique, ça permet de déconnecter son cerveau des préoccupations du quotidien. Sans oublier que lorsqu’on marche à plusieurs, c’est un temps de sociabilisation qui a un effet bénéfique pour le moral. »

  • 3 Une activité accessible

S’il n’est pas toujours aisé de trouver l’activité physique qu’on suivra au long cours, le Dr Schnell tient toutefois à rappeler que ce paramètre est capital : « Il faut trouver quelque chose qui soit faisable et surtout qui soit fait avec plaisir. » Et, niveau faisabilité, la marche n’a pas son pareil ! « C’est l’activité la plus accessible en termes de coûts financiers et on peut marcher n’importe où ; il n’y a pas d’excuse ! Il n’y a pas de pathologiques cardiaques qui interdisent de marcher, c’est ultra-démocratique et accessible à tous. Et on peut marcher plus ou moins vite, adapter son temps de marche, etc. » « Même pour les personnes qui ont de l’arthrose, des études ont prouvé que cette activité était bénéfique », ajoute le Dr Pons.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de pratiquer une activité physique d’intensité modérée 150 à 300 mn/semaine (ou 75 à 150 mn d’intensité soutenue). « Cela représente 20 mn/jour, ce qui est facilement réalisable rien qu’en allant à pied au travail, en montant les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur, etc. », souligne le Dr Schnell.

En outre, nul besoin d’investir dans des équipements particuliers. Certains optent toutefois pour des bâtons, notamment pour la pratique de la marche nordique. « Avec les bâtons, on fait travailler plus de muscles car on travaille les jambes et les bras, mais il n’y a aucune obligation », explique le Dr Schnell. « Pour les bâtons, ça dépend vraiment de l’objectif que l’on se fixe, ce n’est pas forcément adapté si les reliefs sont très importants car on sollicitera moins le système impliqué dans la gestion de l’équilibre », indique le Dr Pons.

Et si vous vous mettiez à marcher grâce à une application ? 

Laura Baudier le 27 novembre 2022 à 10h00image-20230215194232-2.jpegLes applications pour smartphones peuvent, selon les spécialistes, être un bon moyen de se challenger et de se mettre à la marche. (Photo d’illustration Nicolas Créach/Le Télégramme)

De nombreuses applications pour smartphones calculant votre nombre de pas quotidiens ont fleuri ces dernières années. Certaines proposent même d’être rémunéré selon le nombre de pas que l’on réalise. Des applications qui peuvent être une réelle source de motivation.

Depuis quelques années maintenant, il est possible de télécharger des applications/podomètres permettant de calculer le nombre de pas quotidiens effectués et enregistrer ses progrès. Pour les spécialistes, elles peuvent être une réelle source de motivation. « C’est bien si ça motive ; ça permet de suivre la progression et ça peut être un moyen de se challenger car suivre ce qu’on fait peut être un moyen de se motiver. Ça permet de se dire “j’ai marché plus que la semaine dernière” ou “il faut que je fasse un peu plus la semaine prochaine”. Le seul petit truc, c’est qu’il ne faut pas que l’appli décourage, ce n’est pas le but ! Il ne faut pas se mettre la barre trop haute et il faut féliciter tous les progrès », indique le Dr Frédéric Schnell, cardiologue au CHRU de Rennes au service médecine du sport. Un avis partagé par le Dr Christelle Pons, médecin MPR (Médecine Physique et de Réadaptation) au CHU de Brest : « Pour qu’un comportement devienne automatique, il faut deux mois et demi. Les applications peuvent aider à rendre habituel un comportement, ça permet de se donner un petit coup de pied aux fesses ! »

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Pourquoi inciter son enfant à marcher ? 

Laura Baudier le 27 novembre 2022 à 09h00image-20230215194232-3.jpegL’OMS recommande aux enfants de 5 à 17 ans de pratiquer 60 minutes d’activité physique par jour. Cela peut-être de la marche, du vélo, ou encore de la trottinette. (Photo d’illustration Le Télégramme)

Si la marche est une activité physique qui est bonne pour les adultes, elle l’est aussi (et peut-être même surtout !) pour les enfants.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de pratiquer 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine pour les adultes (18/64 ans), et 60 minutes par jour pour les 5/17 ans. « De manière générale, pendant l’activité physique, on bouge. Et qui dit mouvement dit “c’est bon pour la santé” et c’est même indispensable, assure le Dr Christelle Pons, médecin MPR (Médecine Physique et de Réadaptation) au CHU de Brest. Mais 80 % des enfants sont en dessous de ces recommandations ». Selon la spécialiste, « de nombreuses études ont montré que depuis les années 1970, les enfants sont de moins en moins performants : ils courent de moins en moins vite et s’essoufflent de plus en plus vite ». La raison est simple : une diminution de l’activité physique. « C’est lié au mode de vie : ils sont emmenés en voiture à l’école, avant on allait davantage à pied à l’école ; et, parallèlement, on note une augmentation du temps passé sur les écrans », indique le Dr Pons.

Les bénéfices de la marche pour l’enfant

Pourtant, la marche est bénéfique : « Il ne faut pas confondre activité physique et sport : la marche, le vélo ou encore la trottinette sont des activités physiques. La marche, c’est très bon pour l’enfant : il y a des effets immédiats sur la condition physique, des effets à moyen terme puisqu’il deviendra un jeune adulte plus endurant et il aura moins de risques de développer des AVC ou infarctus lorsqu’il sera âgé. »

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